1. |
Les notes mortes
04:38
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Les notes mortes
(Paroles et musique de Sam Eloi)
Je passais comme ça
Comme ça devant chez toi
Comme un coup de vent
Dans un harmonica
Te laisser une note
Juste un mot dessiné
Sur un paquet de clopes
Que j’avais volé
L’été m’a laissé
Dans un baiser sur les lèvres
Des mois cassés
Sur les délires d’une fièvre
Maladie d’un jour
Qui sévit pour toujours
Le docteur me l’a dit
Je ne peux vivre à rebours
Toutes les fois où j’ai vu l’amour
En ces endroits
En ces rues
En ces bourgs
Panacées de rêve
Lieux de nuits insolites
Clin d’œil à celles
Qui y vinrent acolytes
Refrain :
Lacets délacés
Trous dans les poches
J’irai nulle part
Nulle part est proche
Si je n’ai d’adresse
Que celle que je porte au dos
D’un paquet de clopes
Tu m’avais dit
Danse maintenant sur la corde raide
Mais à l’évidence
Ce n’était pas le remède
À ces muses ivrognes
Qui me mènent sous la pluie
À toi qui rogne
Qui sans s’en amuser ris
De mes yeux qui glissent
Sur la glace de ta fenêtre
Quand une ombre d’ange
À tes cheveux s’enchevêtre
Le mal a ses maux
Qu’aucun mot n’écrit
Si ce n’est que faux
Si ce n’est que gris
Refrain
Souliers souillés
Voilà l’heure où j’écope
Plume mouillée
Chandelle morte
À regarder les chiffres
Tomber de ta porte
Une goutte d’eau
Sur ma dernière clope
J’irai verser à boire
Des déboires de mots doux
M’asseoir et laisser choir
Les rouges joues
Les ramasser paumées
Dans mes paumes de poète
Leur filer une fleur
Les mains croisées sous la tête
Refrain
Tous droits réservés. © 2012, Sam Eloi (SOCAN).
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2. |
De la buée dans mes vers
03:34
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De la buée dans mes vers
(Paroles et musique de Sam Eloi)
Elle avait la manie d’écrire
Dans la buée du miroir
Elle qui ne savait pas lire
Elle qui ne savait que voir
Moi derrière volubile
Je me moquais à ma manière
De ces lettres futiles
Que lui avait choisies sa mère
Refrain :
Elle n’avait rien d’une enfant
Dans mon peignoir
Mais je lui lisais Peter Pan
À chaque soir
Elle rêvait de ballerines
De soie et de jupons
J’aimais bien la mine
Qu’elle faisait sur l’édredon
Elle avait cousu à sa robe
Des rubans et des clochettes
Et elle disait que la mode
Ça n’entre pas dans la couchette
Je la laissais faire son manège
D’autant que j’étais son héros
Elle avait donné à la neige
Un nom que ne connaissent pas les mots
Refrain
Pendu comme à des ficelles
Moi pantin pas fait de bois
Je remuais jusqu’aux prunelles
Tant elle agitait les doigts
Sur le piano mécanique
Il fallait jouer les fausses notes
La marelle mélancolique
Qui animait ses menottes
Et elle sautait sur l’ébène
Moi sur l’ivoire
Elle la mélodie qui saigne
Moi fallait voir
Au bout du carrousel
Enfin le soldat de plomb
Faisait sauter ses jarretelles
Et tomber mon pantalon
Elle avait la manie d’écrire
Dans la buée du miroir
Des choses que je n’ai pas su lire
Des ombres que je n’ai pas su voir
Un jour elle prit le crayon
Qu’elle faisait glisser sur ses lèvres
S’en alla tirer pour de bon
Un dernier trait sur ses rêves
Je me suis senti comme une merde
Dans mon peignoir
Avec mes livres et mes verbes
Sans pouvoir
Ah ! Malheur au paraître !
À ce à quoi longtemps l’on croit
Elle s’est jetée par la fenêtre
Dans les bras de Peter Pan
Tous droits réservés. © 2012, Sam Eloi (SOCAN).
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3. |
Genièvre
04:15
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Genièvre
(Paroles et musique de Sam Eloi)
Des morceaux de moi
Pour tes yeux malaise
Où les feux de joie
Se consument à s’éteindre
Des idées grivoises
Des bateaux sans la mer
Par une nuit de grand noir
À la lueur du genièvre
Fenêtre sur moi
Au dos de ma veste
Théâtre sans voix
Où se joue Les Peut-être
Peut-être une fois
Peut-être une adresse
Au milieu d’un grand froid
Comme une larme de genièvre
Des morceaux de moi
Pour tes yeux de braise
Où les feux de joie
Illuminent à s’éteindre
Mes idées grivoises
Des bateaux sans la mer
Au pays d’un grand moi
Toi ma larme de genièvre
Tous droits réservés. © 2012, Sam Eloi (SOCAN).
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4. |
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Le calendrier perd ses feuilles
(Paroles et musique de Sam Eloi)
Les calendriers perdent leurs feuilles
Et les secondes sous mon œil font des rondes
Les rêves partent
Plus nombreux qu'ils ne reviennent
Ils s'en vont ainsi que les vœux
User leur peine
Et les semaines sans adresse
Se chauffent auprès de feux de bourdes
Je dors à tort
Car quand je me réveille
Un rien me remémore les pensées de la veille
Comme si les murs abritaient les murmures
Le plafond gronde de censure
Et demain s'en vient
Comme hier revient
Repasser les jours
Que revêtent les nuits
Comme un usé velours
Comme un taché tapis
Sous tes pas pas très lourds
J'ai tant écrit
J'ai tant tué le temps
À coups de « tant pis » éhontés
Que j'en ai perdu la mesure et la cadence
Ce n'est plus pour moi que tu danses
Et demain s'en vient
Comme hier revient
Repasser les jours
Que revêtent les nuits
Comme un usé velours
Comme un taché tapis
Sous tes pas pas très lourds
Qui me parlent de Lui
Tous droits réservés. © 2012, Sam Eloi (SOCAN).
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5. |
Février
04:29
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Février
(Paroles et musique de Sam Eloi)
Volonté se casse par la force des mois
Dehors la pluie glace l’écorce du bois
Qui ne peut plier
Matin rude et froid
Grésil en ma tête
Je tremble d’effroi
Je délire
Je tempête
Le sommeil, c’est comme les études
Ni plus ni moins qu’un interlude
Entre les rêves et les années qui passent
Un intermède séparant les angoisses
Des échecs
Nuée de clémence
Je danse dans les airs
Mes projets immenses
Ne touchent plus à terre
Dans l’odyssée de l’avenir
Ce ne seront jamais que des dires
Et ça ne te plaît pas
Sur une année le mois qui m’appartient
C’est celui-là où l’hiver n’a plus envie de rien
Février
Les heures s’enlacent
En face de la télé
Mon reflet est de glace
Dans l’écran enneigé
Je tourne et tourne les chaînes
Mais l’image reste la même
Dans ta mitaine chaude
Je suis un petit doigt
Replié contre ta paume
Engourdi par le froid
Ton souffle en de petits coups
Me redonne envie du mois d’août
Je tue mes journées
Dans un désir de toi
Si je mets mes souliers
C’est pour compter les pas
Soigneusement négligé
Entre tes aines
Je ne sais que le dire que comme ça
J’en oublie mes veines et retrouve la voix
Je chanterai peut-être jusqu’en mai
Si tu aimes février
Tous droits réservés. © 2012, Sam Eloi (SOCAN).
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6. |
Chair de pomme
03:08
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Chair de pomme
(Paroles et musique de Sam Eloi)
Elle n’a peur de personne
Surtout pas des garçons
Leur fait croquer la pomme
Même hors saison
Elle ne dit jamais noir
Jamais blanc non plus
Elle préfère la nuance qui atténue
Elle parle par le non-dit
Reine de l’évidence
Toujours vous remercie
De votre présence
Rend le mépris
Dans l’obligeance
Juste avant l’hiver
Croquer dans sa chair
Refrain :
Ça fait durer l’automne
À l’approche de l’hiver
Elle ouvre l’édredon
Vous donne tant de chimères
Pour affection
Ça ne fait qu’un temps
Jusqu’au printemps
Mais en attendant
Ça ralentit le temps
Refrain
J’ai laissé traîner un rat
Volontairement sous le lit
Et dehors le verglas
Jalouse un peu plus la pluie
Refrain
Chair de pomme
Où est ton cœur ?
J’ai un pépin pour toi
Les vermoulures sous ta pelure
Ce sont mes vers qui ont froid
Tous droits réservés. © 2012, Sam Eloi (SOCAN).
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7. |
Le marchand de sable
03:17
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Le marchand de sable
(Paroles de Sam Eloi ; musique de Sam Eloi, Patrice Pellerin, Jonathan Lambert, Jasmin Tremblay)
J’aime encore à m’étendre
Sur des jours écourtés
Quand la pluie de novembre
Ne veut céder
Sa place à décembre
Et ses nuits enneigées
Comme le fond de ta voix
Sur l’oreiller
J’ai des livres à revendre
Une guitare à l’envers
Une photo un peu jaune
De mes rêves
Les rouages du temps
Ont fait tourner la pierre
Sur laquelle je ponce
Les revers
Le marchand de sable est passé
La seule chose qu’il m’ait laissée
Que demain aille au vent
Comme la mort à la guerre
Je n’irai pas devant
Je n’irai guère
Que se tasse le temps
Dans un instantané
Comme un songe projeté
Sur des œillères
Le marchand de sable est passé
La seule chose qu’il m’ait laissée
C’est toi
Tous droits réservés. © 2012, Sam Eloi (SOCAN).
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Sam Eloi Montreal, Québec
Issu de la scène folk de Québec, Sam Eloi est un chanteur à plume. Il migre aisément de la chanson française au rock bleu, à l’envers des saisons, au contraire des modes, renversant les accords sur son passage. Ses textes imagés et narratifs, d’une désinvolture précise, nichent parmi les mélodies sensibles où naissent des histoires riches et embuées. ... more
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